Drame de Laval: des éducatrices de Chicoutimi prêtes à aller aider

La Garderie et l’Académie des Mini-Amours de Chicoutimi a embarqué dans le mouvement du drapeau <em>blanc pour montrer sa solidarité envers</em> le drame de Laval.

Le vent de solidarité entourant le drame de Laval souffle jusqu’au Saguenay. La propriétaire des deux installations des Mini-Amours de Chicoutimi a offert l’aide d’une équipe d’éducatrices pour aller prêter main-forte à leurs collègues de la Garderie éducative Ste-Rose.


Raphaëlle Laforest-Allard a publié un message jeudi matin sur sa page Facebook. Se disant « atterrées et dévastées », les éducatrices des Mini-Amours sont prêtes à aller les épauler.

« Nous sommes prêtes, formées, dévouées et surtout très touchées par cette triste tragédie. Plusieurs parents devront tout de même bénéficier des services de garde, ce pour quoi nous offrons notre aide », a écrit la propriétaire.

Lors d’une rencontre avec Le Quotidien quelques heures plus tard, Mme Laforest-Allard a dit avoir eu l’idée jeudi matin. Celle qui compte sur les services d’une trentaine d’éducatrices pour ses deux installations assure qu’elles ont toutes dit oui rapidement. Elle est prête à partir avec une équipe d’une dizaine d’éducatrices, le temps qu'il faudra. Il y a même des employées temporaires et saisonnières qui ont levé la main pour venir aider s’il y a des départs vers Laval.



Raphaëlle Laforest-Allard, ici accompagnée de son petit Étienne, 15 mois, a offert son aide pour aller épauler ses collègues de Laval.

Dans son message, elle interpelle directement la ministre de la Famille, Suzanne Roy, et le maire de Laval, Stéphane Boyer. Mme Roy l’a d’ailleurs remerciée pour « cet élan de solidarité en cette journée difficile ».

Mme Laforest-Allard s’attend à recevoir des nouvelles vendredi ou en début de semaine prochaine. Pour le moment, elle est consciente qu’il faut trouver une solution pour relocaliser soit le service de garde, soit les enfants de la Garderie éducative Ste-Rose, une installation de 80 places.

« Je sais qu’il y a une pénurie de main-d’oeuvre et que les éducatrices ne seront peut-être pas prêtes à aller travailler. Nous voulons épauler ce monde-là. Ici, je suis outillée pour me priver de huit ou dix éducatrices pour aller aider. Nous sommes toute une gang de mamans et tout le monde veut faire quelque chose », a dit la propriétaire, précisant qu’elle allait couvrir les frais.

Ne pas en parler

Mercredi, lorsque les tristes événements sont survenus, le mot d’ordre était de ne pas en parler dans les corridors des installations. Même chose pour les parents qui venaient chercher leurs enfants. Toutefois, Raphaëlle Laforest-Allard, qui est la fille de la ministre Andrée Laforest, assure que le personnel est outillé pour répondre aux enfants qui pourraient en avoir entendu parler ou avoir des questionnements.

« Nous avons deux psychoéducatrices prêtes à leur parler, et même à aller à Laval », assure-t-elle.

Mais évidemment, aucune des éducatrices n’a passé une belle soirée, mercredi, mentionne la propriétaire. « Nous avions toutes de la peine et nous étions touchées », souligne celle qui ne sait pas si d’autres installations ont aussi eu l’idée d’aller aider.

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