«Soyez assurés qu’au niveau des incendies, des expertises sont réalisées. S’il y avait un pyromane, nous serions les premiers à vous le dire, nous ne cachons rien à l’hôtel de ville», assure le premier magistrat, dans une vidéo partagée sur Facebook.

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La ville met tout en œuvre afin d’empêcher les incendies selon M. Melchior. La prévention est effectuée dans une municipalité qui compte un certain nombre de vieux bâtiments. Les pompiers et les préventionnistes restent à l’affut et effectuent les suivis nécessaires, mais certains types d’incendies, comme ceux causés par une erreur humaine ou des problèmes électriques, ne peuvent être prévenus, souligne le maire.

«Lorsqu’un incendie survient, la seule chose à faire est d’être proactif. Nos pompiers sont présents, l’administration municipale est présente. On reçoit les gens. Je peux assurer que le conseil ne laisserait jamais des citoyens dans la rue», poursuit-il.

Le maire dit recevoir beaucoup de conseils de la part de citoyens en lien avec la situation et il en appelle au bon jugement et au respect des victimes quant à l’utilisation des réseaux sociaux. Certains écrits véhiculés en ligne peuvent être lourds de conséquences et même affecter les personnes touchées. «Non, nous ne cachons rien, il n’y a pas de pyromane. Ce n’est pas du tout le cas. Nous avons tout simplement joué de malchance», martèle Patrick Melchior, réitérant ses meilleures pensées aux personnes touchées par les récents événements.

Trois feux en quelques jours Farnham a affiché un lourd bilan en matière d’incendies au cours des derniers mois. Cette intervention virtuelle du maire survient d’ailleurs à la suite de trois feux s’étant déclarés entre Noël et le Nouvel An.

La suite d’événements a débuté au lendemain du 25 décembre alors qu’un brasier s’est étendu à trois maisons et a jeté une douzaine de personnes à la rue. Une quarantaine de pompiers provenant de sept municipalités voisines ont participé à l’opération. Tout indique qu’un problème électrique en est l’origine et personne n’a été blessé.

Les débats sur les réseaux sociaux ont été aussitôt ravivés alors que la Cantine Chez Roger, lieu apprécié de la collectivité, a été la victime d’un brasier trois jours plus tard, le 29 décembre. Une erreur humaine impliquant des résidus de friteuses en est la cause. Le restaurant, fermé au moment des faits, a subi de lourds dommages sans être considéré une perte totale. Fort heureusement, on ne déplorait aucun blessé.

Enfin, deux jours plus tard, le 31 décembre, voilà qu’un autre restaurant de Farnham était la proie du feu. L’incendie à la Casa Medina s’est déclaré à la cuisine qui se retrouvait au sous-sol. Celle-ci fut déclarée perte totale et des éléments de preuve ont été remis à la Sûreté du Québec responsable de poursuivre l’enquête. Encore une fois, aucun blessé n’a été rapporté. Rien n’indique que l’événement est d’origine suspecte pour l’instant.

Une année difficile D’autres sinistres sont survenus plus tôt en 2021, qu’ils soient d’allures suspectes ou accidentelles.

Un incendie a détruit un entrepôt appartenant à un entrepreneur en construction dans la nuit du 3 au 4 novembre, sur la rue Principale. L’entrepôt, une propriété de Constructions Novard, qui contenait des outils et des matériaux, était une perte totale. Des éléments découverts sur place laissaient présager que l’incendie fut d’origine suspecte. Il fut en effet causé par un méfait selon la Sûreté du Québec (SQ).

Les citoyens se rappellent aussi sans doute du feu qualifié de «suspect» qui a ravagé le restaurant Papi Lou le 30 juin dernier. Heureusement, les flammes n’avaient pas gagné les bâtiments voisins et personne n’a été blessé, mais les dommages étaient assez importants et l’incident fut considéré comme une perte totale.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’était pas encore possible de confirmer la cause exacte du brasier.

Toujours en 2021, dans la nuit du 13 au 14 juin, un bâtiment inoccupé fut la proie des flammes sur la rue Principale. Des indices laissés sur place laissaient croire à un incendie criminel alors que les lieux n’étaient liés à aucune source d’électricité selon les autorités.

Le bâtiment encore debout malgré le sinistre, était le seul restant d’un incendie survenu en septembre 2020, qui avait rasé une partie du centre-ville de Farnham. À la publication de ces lignes, il n’était pas possible pour la SQ de confirmer si l’événement était considéré comme suspect ou non.

Un incendie avait aussi ravagé un silo de la meunerie Robitaille, sur la rue Comeau, dans la nuit du 21 mai 2021. Une pelle mécanique ainsi que près de 80 pompiers de la région étaient dépêchés sur les lieux afin de venir en aide au service d’incendie de la ville de Farnham. Les employés furent évacués, aucune blessure n’était à déplorer et tout indiquait qu’il s’agissait d’un événement accidentel.