Le Centre de services scolaires des Hauts-Cantons ouvrira deux classes de maternelle quatre ans dans le Haut-Saint-François. Les écoles des Trois Cantons et Notre-Dame-de-Lorette accueilleront les jeunes écoliers si six inscriptions sont atteintes.
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À l’école Notre-Dame-de-Lorette de La Patrie, on accueillera également les enfants de Scotstown et de Chartierville. Le directeur de l’établissement, Matthew Maclure, est enchanté que le processus se mette en branle chez lui. «On va voir aux inscriptions si on a le nombre nécessaires d’écoliers pour ouvrir, mais c’est notre intention. On propose aux élèves du bassin de Scotstown de venir également, parce qu’ils manquent d’espace pour en partir une. On l’a déjà fait par le passé pour les maternelles 5 ans, de jumeler les deux écoles.»
Six jumelages entre établissements existent parmi les 27 écoles du centre de services scolaires pour les maternelles quatre ans, dans les plus petites écoles. La directrice des services de l’enseignement et du transport scolaire Dany Grégoire indique que pour les plus grandes écoles, à l’inverse, des classes supplémentaires s’ajoutent au besoin.
«On n’a jamais refusé d’enfant. Quand on en a assez pour ouvrir une classe, on fait une demande et c’est accepté automatiquement au ministère. À Sacré-Cœur à Lac-Mégantic, il y a plus d’une classe, même chose à l’école Louis-Saint-Laurent de Compton et Sancta-Maria, Monseigneur Durand et Gendreau [à Coaticook].»

À la suite de l’ouverture des deux nouvelles classes, il restera trois établissements où le projet d’implantation du programme sera à compléter. «On a deux écoles pour qui l’agrandissement est accepté, les travaux sont en cours, on s’attend à une ouverture dans deux ans. Il s’agit du Parchemin d’East Angus et de Saint-Camille à Cookshire. On est en attente de réponse pour un agrandissement à l’école Saint-Luc de Coaticook (Baldwin)», dit Mme Grégoire. Le projet mis en branle en 2014 pour les milieux défavorisés s’est étendu à l’ensemble des écoles à partir d’une orientation prise en 2019.
Les enfants gagnants
Le directeur de l’école Notre-Dame-de-Lorette est aussi responsable d’une école située à Dudswell où il y a déjà une classe de maternelle 4 ans. «Il y en a une dans mon autre école et j’en vois les bienfaits. Ça nous permet d’intervenir tôt avec les jeunes, dépister des situations sur lesquelles on peut intervenir, et ça permet aussi de créer des liens avec les parents à travers plusieurs rencontres, rendre ça positif. Ça se poursuit tout le long du primaire», dit Matthew Maclure.
«La recherche démontre que plus on agit tôt dans l’apprentissage chez l’enfant, plus nos interventions sont gagnantes, précise Dany Grégoire. Pour tout enfant qui a des défis d’apprentissage, plus tôt on travaille avec lui, plus on comprend ses enjeux et difficultés. On est capable de mettre en place des mesures pour l’aider efficacement. Une mesure qu’on met en place à quatre ans est plus efficace qu’à cinq ou six ans. On est gagnants à connaitre le plus rapidement possible les besoins de nos enfants.»
« Je m’amuse vraiment beaucoup avec mes collègues! »
— Josianne Lussier
Elle ajoute qu’à quatre ans, les exigences scolaires ne sont pas encore au menu. «On parle d’apprentissage par le jeu. On prend l’enfant où il est et on le fait cheminer. Il n’y a pas d’attentes de fin d’année. Cette année-là est gagnante pour le reste du parcours. On développe le goût de l’apprentissage, on apprend à l’enfant à se connaitre, donc quand il arrive en première année, on a consolidé des choses qui font que les apprentissages comme la lecture et les mathématiques sont plus faciles.»
Précision
Je ne m'appelle pas Josianne Lussier
Les parents impliqués
Dany Grégoire estime que l’implication des parents, qui fait partie du processus, permet aussi de créer un lien positif avec l’école. «La maternelle 4 ans a la particularité d’accueillir l’enfant et son parent. Il y a dix rencontres dans l’année et on travaille avec le parent à jouer son rôle d’accompagnateur tout au long du parcours scolaire. C’est un outil qu’on donne aux parents. Par exemple, tous les parents savent que les enfants jouent, mais à quoi sert le jeu? Quand je joue à tel jeu avec l’enfant, qu’est-ce que ça développe chez lui? C’est intéressant pour le parent, parce qu’il peut réinvestir ça à la maison. Tout en jouant avec son enfant, il développe des outils qui vont être utiles pour le parcours scolaire de son enfant.»
D’ailleurs, des rencontres d’information sont prévues pour renseigner les parents qui vont découvrir le programme. À Saint-Isidore-de-Clifton, elle avait lieu le 21 janvier, et à La Patrie, elle se tiendra le 24 janvier à 18h30. «C’est pour leur expliquer ce qu’implique la maternelle quatre ans. Les inscriptions ont lieu dans la première semaine de février, sur rendez-vous, à l’école», indique M. Maclure.
Intégrer les tout petits
Transport scolaire, nouveau milieu, nouvelles personnes, les changements sont nombreux pour les enfants qui commencent l’école. Matthew Maclure affirme que tout est fait pour qu’ils se sentent chez eux. «On va faire une rencontre avec les futurs élèves avant la fin de l’année pour leur montrer le local, l’école, le personnel. C’est important de bien faire les transitions et ça va faire partie du processus d’ouverture.»
On est un petit milieu, on est 80 élèves. Il y a un sentiment de famille. Les amis de quatre ans peuvent jouer avec les autres, il y a des 6e année qui vont leur animer des jeux le midi, ils se connaissent entre eux, l’intégration se fait très bien. La collaboration entre les niveaux est intéressante, les maternelles quatre ans ne sont pas à part, les plus grands en prennent soin.»