Au Québec, le marché immobilier résidentiel résiste bien au climat d’incertitude, mais certaines régions sont à surveiller d’ici la fin de 2025

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ÎLE-DES-SŒURS, Québec, 18 juill. 2025 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) vient de publier les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la province de Québec, établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.

Au deuxième trimestre de 2025, 28 969 ventes de propriétés ont été conclues (maisons unifamiliales, copropriétés et plex de 2 à 5 logements). Il s’agit d’une hausse de 11 % par rapport à la même période l’an passé. La vigueur du marché se confirme par un nombre de transactions au-dessus de la moyenne des cinq dernières années pour un deuxième trimestre. Sans surprise, les ventes sont bien en deçà du niveau sans précédent franchi au début de la pandémie. Malgré le climat d’incertitude qui persiste, le nombre de transactions conclues en juin est de 2,3 % supérieur à celui de mai (d’après les données désaisonnalisées qui permettent d’analyser différents mois sur une base comparable). Le niveau élevé des ventes en juin s’approche de celui du début de 2025, soit avant que le climat d’incertitude avec les États-Unis se détériore davantage.

« Le marché immobilier résidentiel québécois semble bien résister, dans l’ensemble, au contexte d’instabilité qui persiste sur le plan commercial avec les États-Unis », fait remarquer Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ. « En Ontario et en Colombie-Britannique, les ventes sont au ralenti et le bassin de propriétés à vendre a grimpé en flèche sur la même période. Cela a entraîné une baisse du prix des propriétés, notamment à Toronto et à Vancouver. Malgré ce changement de cap, ces deux marchés demeurent les plus inabordables au pays. »

« L’enjeu de l’abordabilité est néanmoins bien présent au Québec. Les prix se situant sous ceux de plusieurs autres provinces, le marché immobilier résidentiel s’avère moins vulnérable. Lorsque la conjoncture économique se détériore ou que les taux d’intérêt hypothécaires remontent, le marché de la revente résiste un certain temps avant d’en subir les contrecoups et les dommages sont habituellement moins importants au Québec qu’ailleurs au pays », précise Hélène Bégin, économiste-experte, marché immobilier et économie du Québec, à l’APCIQ.

Quelques économies régionales s’avèrent toutefois plus exposées aux effets des tarifs américains en raison de leur profil industriel. Les régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec et du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont connu une remontée du taux de chômage plus rapide que celui de la province depuis le printemps. Cela ne se reflète pas encore sur le marché immobilier résidentiel de ces trois régions. Dans les RMR de Drummondville, de Trois-Rivières et de Saguenay, les ventes demeurent soutenues, l’offre de propriétés à vendre rétrécit et les prix continuent d’augmenter. La tendance très favorable s’est également poursuivie dans les autres RMR au deuxième trimestre. Il s’agit probablement d’un sursis avant que le marché s’essouffle en raison de la détérioration en cours du marché du travail.

Les prix en hausse

« Les prix ne cessent de croître rapidement dans toutes les catégories de propriétés à l’échelle provinciale. Le prix médian de vente des maisons unifamiliales a par conséquent atteint un prix record de 500 000 $ au deuxième trimestre, comparativement aux copropriétés (399 900 $) et aux plex de 2 à 5 logements (675 000 $). C’est-à-dire que la moitié des maisons unifamiliales de la province se sont conclues au-dessus de 500 000 $ au deuxième trimestre, une hausse de 11 % du prix médian depuis la même période il y a un an. Cette situation s’explique par la faiblesse du bassin de propriétés à vendre qui entraîne de nombreuses situations de surchauffe », souligne Charles Brant.

Par ailleurs, le nombre de jours s’écoulant entre la mise en marché d’une propriété et la vente a de nouveau diminué au deuxième trimestre. La pression reste forte pour les acheteurs de maisons, quoique la tension s’accentue également du côté des plex (2 à 5 logements) et dans certains marchés de copropriétés. Les résultats varient non seulement selon le produit recherché, mais diffèrent également selon les secteurs dans les grands centres urbains et les localités de moins grande taille. Même si le marché demeure très tendu à certains endroits, le phénomène de surenchère s’avère essentiellement présent dans la RMR de Québec, puisque près de la moitié des propriétés sont vendues à la suite d'un processus de surenchère.

Au sujet de la surenchère

Surenchère ou non? Deux conditions sont nécessaires pour que l’APCIQ puisse parler de surenchère :

Il ne suffit pas que la propriété change de main à un prix supérieur au prix demandé lors de la mise en vente pour évoquer une surenchère : la négociation peut parfois se traduire par des inclusions supplémentaires qui justifient un prix supérieur à celui demandé, comme des électroménagers, un spa ou un abri d’hiver pour la voiture.

Faits saillants trimestriels pour la province

Ventes

Inscriptions en vigueur

Prix médian

Conditions de marché

Délais de vente

Faits saillants trimestriels régionaux

RMR de Montréal

RMR de Québec

RMR de Gatineau

RMR de Sherbrooke

RMR de Trois-Rivières

RMR de Saguenay

RMR de Drummondville

Données du 2e trimestre 2025

Pour accéder aux données du 2e trimestre de 2025, veuillez consulter le Baromètre du marché résidentiel.

Information complémentaire :

Statistiques mensuelles détaillées et cumulatif pour la province et les régions

Pour plus d’explications par l’économiste du Service de l’analyse de marché, des données spécifiques ou des précisions régionales sur le marché immobilier, écrivez-nous.

À propos de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) est une association à but non lucratif qui regroupe plus de 15 000 courtiers immobiliers et agences immobilières. Elle est responsable de promouvoir et de défendre leurs intérêts, en tenant compte des enjeux auxquels est exposée la profession et des diverses réalités professionnelles et régionales de ses membres. L’APCIQ est également un acteur important dans plusieurs dossiers immobiliers, incluant la mise en place de mesures favorisant l’accès à la propriété. L’Association diffuse des statistiques sur le marché immobilier résidentiel au Québec, offre de la formation, des outils et des services liés au domaine de l’immobilier et facilite la collecte, la diffusion et l’échange d’information. L’APCIQ a son siège social à Québec, des bureaux administratifs à Montréal et des bureaux régionaux à Saguenay et à Rouyn-Noranda. Elle possède deux filiales, soit la Société Centris inc. et le Collège de l’immobilier du Québec. Suivez ses activités sur apciq.ca ou par l’entremise des réseaux sociaux FacebookLinkedInX et Instagram.

Renseignements :
Ariane Boulé
Morin Relations Publiques
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